Vous vous êtes sûrement
déjà promené le long d'une rivière tantôt en sautant d'une roche à une autre,
tantôt passant par dessus un tronc d'arbre, en repensant à chaque nouvel emplacement le
mouvement nécessaire pour aller sur la roche suivante, pour poursuivre votre chemin.
Imaginez la même chose
avec sous vos pieds les deux pédales de votre vélo de montagne. C'est un peu cela le
vélo-trial. Se promener sur les formes les plus diverses de terrain possibles, que ce
soit en pleine fôret ou en ville sur les structures urbaines en place.
De façon plus officielle,
plus sportive, plus compétitive, le trial prendra le nom de trial "observé".
Observé parce que cette fois-ci, vous allez parcourir une "section" remplie
d'obstacles pendant que quelqu'un d'autre (l'observateur) prendra note de toutes vos
fautes. Une faute, c'est un pied par terre, un coude accoté sur un arbre, une roue sortie
du parcours, etc. D'autres feront après vous la même section et seront notés de la
même facon. Le but est évidemment d'accumuler le moins de points (donc le moins de
fautes) possibles pour remporter l'épreuve.
Le trial, contrairement aux autres disciplines à vélo, n'est donc pas une course mais plutôt une épreuve où habilité, équilibre et justesse se côtoient.
Où et depuis quand.
On peut dire que le
vélo-trial existe depuis l'existence du vélo lui-meme, surtout du velo de montagne,
puisque ce dernier se pratique sur toutes sortes de terrain. Mais alors, il ne s'agissait
pas d'un sport officiel. Ce n'est qu'au debut des années 80 que le sport s'est
devellopé, suivant les traces laissées par le moto-trial, sport très repandu dès les
années 70 en Angleterre et en Espagne, notamment. Les parcours de l'époque étaient
beaucoup plus longs (et en même temps beaucoup moins techniques) qu'aujourd'hui, mais
déjà l'idée de base du trial était là: faire passer le compétiteur sur des terrains
variés, accidentés et difficiles et le pénaliser pour les fautes qu'il commettra en
parcourant ces terrains.
Difficile de dire qui a concu le premier vélo trial et qui en a organisé les premières compétitions. On sait qu'un certain monsieur Pedro Pi (maintes fois champion national en moto roadrace, motocross et mototrial) a un jour décidé de fabriquer un vélo pour son fils afin que celui-ci puisse le suivre de zone en zone lors des compétitions de moto-trial auxquelles il participait. Plus tard, il nommera ses vélos Monty, en hommage à la compagnie espagnole de moto-trial Montesa au sein de laquelle il avait competitionné et travaillé. Son fils (Ot Pi) a été champion du monde à plusieurs reprises et est toujours une des grandes vedettes de l'heure.
Monty fut donc apparamment la première compagnie à fabriquer en série un vélo concu expressément pour le trial. C'est encore aujourd'hui une des compagnies les plus présentes dans le domaine. Très populaire le trial en Espagne... Les marques de moto-trial Montesa, Gas Gas, Bultaco ont vu le jour là-bas. Celles de vélos également: Megamo et bien sûr Monty dont nous venons de parler. En vélo comme en moto, il n'est pas rare là-bas de voir des enfants de 7-8 ans faire leur entrée dans le sport.
Il existe un championnat du monde de vélo-trial qui s'étend sur quelques manches qui ont lieu habituellement en France, en Espagne, en République Tchèque et au Japon. C'est en 1997 qu'une anche aux Etats-Unis s'est ajoutée (en Californie). Il n'y a pas d'equipe officielle pour représenter le Canada mais cela pourrait bien se faire l'an prochain et éventuellement peut-etre aurons nous l'occasion d'accueillir les champions du monde en sol canadien.
Les autres appellations du vélo-trial.
Sont synonymes: Biketrial, Bicycle trial, Trialsin, etc.
En France, il semble que "vélo-trial" désigne le trial avec roues 20"
alors que "VTT-Trial" concerne le trial avec roues 26"...
Le mot "trialsin" nous vient de l'espagnol. Quand le vélo-trial est apparu
là-bas, on le nommait "le trial SANS moteur" (trial sin motor) d'où
l'appelation abrégée et courante aujourd'hui de "trialsin".